L’année 2010 est déjà bien entamée, pourtant la circulaire fixant le budget des établissements et services d’aide par le travail (ESAT) n’a été publiée que le 28 juillet (1). Andicat (Association nationale des directeurs et cadres des ESAT) (2) a adressé un courrier à la direction générale de la cohésion sociale (DGCS) pour émettre ses réserves sur le texte. « Avec neuf mois d’incertitude, comment exiger des gestionnaires d’ESAT une bonne tenue de leurs engagements de dépenses alors qu’ils ne connaissaient pas leurs allocations de ressources ? », s’interroge-t-elle. Autre reproche, la revalorisation des charges de personnel de 0,8 % prévue par le texte minimise les coûts réels. Andicat dénonce également une majoration des coûts prévue par la circulaire pour seulement 6 % des travailleurs handicapés en ESAT (autistes, infirmes moteurs cérébraux, traumatisés crâniens).
Par ailleurs, les besoins d’encadrement différents, selon que le travail a lieu dans des espaces verts ou dans un atelier par exemple, ne sont pas pris en compte dans l’attribution du budget. La disparité des loyers des locaux des établissements (plus élevés en région parisienne qu’ailleurs, notamment) n’y est pas non plus intégrée. Enfin, l’association dénonce une discrimination des ESAT entre ceux qui n’ont pas signé de contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens (CPOM) et les autres (un établissement sur quatre). Andicat demande donc à la DGCS d’organiser, « de toute urgence », une rencontre avec les associations gestionnaires.
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