En attendant la réforme de la politique de la ville prévue pour l’an prochain, 50 communes expérimenteront en 2011 un nouveau type de contrat urbain de cohésion sociale (CUCS). Si les élus des villes « sensibles » et les professionnels du secteur social auraient préféré un projet de loi réformant la géographie des zones « difficiles » et rééquilibrant les aides entre quartiers pauvres et moins pauvres dès cette année (1), ils devront se contenter de cette expérimentation. D’ores et déjà, « bien que le calendrier proposé soit en totale inadéquation avec une réflexion approfondie », selon l’IRDSU (Inter-réseaux des professionnels du développement social urbain), cette association et Profession banlieue ont envoyé leurs préconisations à Fadela Amara, secrétaire d’Etat à la politique de la ville.
Elles demandent en premier lieu que les pouvoirs et acteurs locaux soient impliqués, via le Conseil national des villes, dans le comité de pilotage national de ces nouveaux contrats. Elles conseillent de choisir des sites d’expérimentation dans une logique de « droit commun renforcé » (en matière d’emploi, d’éducation, de sécurité et de santé) et suffisamment hétérogènes (en intercommunalité ou municipaux, petites et grandes villes, etc.) pour pouvoir comparer les résultats.
L’IRDSU, qui regroupe 15 réseaux de professionnels chargés de la politique de la ville et 180 collectivités territoriales, réclame aussi « de nouvelles ressources financières pour la mise en œuvre des actions ainsi que l’évaluation ». Enfin, les deux associations s’accordent sur la poursuite de cette expérimentation jusqu’en 2014. Profession banlieue souligne qu’elle « ne peut se dérouler sur une année si on veut qu’elle nous apporte des enseignements pour une réforme de la politique de la ville ».