Depuis la rentrée, les associations de l’Unapei (Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis) peuvent elles aussi embaucher des auxiliaires de vie scolaire (AVS). L’union a en effet signé fin juillet avec l’Education nationale la convention-cadre qui permet à 500 AVS en fin de contrat en 2010 de poursuivre leur mission au sein d’une association de personnes handicapées ou d’aide à domicile. En juin, elle avait refusé de la signer, estimant que les garanties financières étaient « insuffisantes » et que la formation des AVS à l’accompagnement d’enfants handicapés n’était pas assez prise en compte (1). La Fédération nationale d’associations au service des élèves présentant une situation de handicap, la Fédération générale des pupilles de l’enseignement public et Autisme France avaient, elles, déjà signé l’accord du ministère avant l’été.
Ce sont d’abord les familles qui ont poussé l’Unapei à changer d’avis, comme le reconnaît son directeur général, Thierry Nouvel : « Elles attendaient des réponses pour l’accompagnement des enfants dès la rentrée. Nous avons voulu aller dans leur direction. Et puis certaines de nos associations souhaitaient recruter des AVS. » Pourtant, l’Unapei estime ne pas avoir obtenu satisfaction sur plusieurs points : la perspective de création d’un « métier » d’AVS reste lointaine, selon elle, et les moyens, pas assez importants, notamment pour financer la formation, même si « des garanties financières ont été accordées » par rapport au dispositif temporaire de 2009-2010. « L’accord reste perfectible, c’est sûr. La seule amélioration que nous avons obtenue, ce sont des rencontres régulières avec le ministère pour lui faire part des difficultés rencontrées. La première aura lieu fin septembre », explique Thierry Nouvel. En attendant, les associations de l’Unapei qui souhaitent recruter des AVS dont les contrats sont arrivés à terme peuvent le faire en passant une convention avec l’Unapei et une autre avec l’inspection académique locale.