Selon les statistiques publiées le 2 septembre par l’INSEE (1), le taux de chômage – au sens du Bureau international du travail (BIT) (2) – s’établissait à 9,3 % de la population active au 2e trimestre 2010 (9,7 % en incluant les départements d’outre-mer), ce qui représente 2,6 millions de personnes. S’il a augmenté sur un an (+ 0,2 point), il a cependant reculé pour le 2e trimestre consécutif (- 0,2 point par rapport au 1er trimestre, - 0,3 point comparé au 4e trimestre 2009). De là à parler d’« amorce progressive d’un cercle vertueux lié au retour de la croissance », il n’y a qu’un pas qu’a franchi Christine Lagarde, la ministre de l’Emploi, estimant que « les évolutions récentes de l’emploi et du chômage témoignent clairement d’une meilleure orientation du marché du travail en France ».
Le taux de chômage des 15-24 ans s’est stabilisé à un niveau préoccupant (23,3 %). Sur un an, il a néanmoins diminué de 0,5 point. Du côté des seniors (50 ans ou plus), la tendance est bonne… sur le trimestre (- 0,5 point), car leur taux de chômage (6,1 % au 2e trimestre) a progressé de 0,2 point sur un an.
Par ailleurs, 3,3 millions de personnes en métropole ne travaillaient pas mais le souhaitaient, qu’elles aient été ou non disponibles dans les deux semaines pour cela et qu’elles aient recherché ou non un emploi.
Au-delà, le taux d’emploi (3) des 15-64 ans est resté stable à 63,8 %. Mais « cette stabilité masque une hausse des formes particulières d’emploi et une baisse des contrats à durée indéterminée », précise l’INSEE. La part des personnes en contrat à durée déterminée ou en intérim dans cette tranche d’âge est ainsi passée de 6,4 % à 6,6 % entre le 1er et le 2e trimestre, alors que celle des personnes en contrat à durée indéterminée a continué de diminuer et s’établissait à 49 %. Le taux d’activité (4) des 15-64 ans s’élevait quant à lui à 70,3 % (- 0,2 point sur le trimestre).
Enfin, la part des personnes en situation de sous-emploi (5) a diminué de 0,3 point et s’établissait à 5,8 % des personnes en emploi. « Cette baisse est liée à celle du chômage partiel, qui passe de 0,8 % des personnes en emploi à 0,5 % », explique l’INSEE, alors que « le temps partiel subi est stable à 5,3 % des personnes en emploi ».
(1) Informations rapides n° 214, disp. sur
(2) Un chômeur au sens du BIT est une personne en âge de travailler – c’est-à-dire ayant 15 ans au moins – qui ne l’a pas fait, ne serait-ce qu’une heure, au cours de la semaine donnée, et qui est disponible pour cela dans les deux semaines et a entrepris des démarches à cette fin dans le mois précédent (ou a trouvé un emploi commençant dans les trois mois).
(3) Le taux d’emploi est le rapport entre le nombre de personnes ayant un emploi et la population totale.
(4) Le taux d’activité correspond au rapport entre le nombre de personnes en activité – en emploi ou au chômage – et la population totale.
(5) Le sous-emploi au sens du BIT recouvre les personnes qui ont un emploi à temps partiel, qui souhaitent travailler plus d’heures sur une semaine donnée, et qui sont disponibles pour cela, qu’elles recherchent un emploi ou non (temps partiel subi). Sont également incluses dans le sous-emploi les personnes ayant involontairement travaillé moins que d’habitude (chômage technique notamment).