Autant pour les enfants et adolescents handicapés que pour les auxiliaires de vie scolaire (AVS), la rentrée s’annonce compliquée, s’inquiètent les associations.
« Malgré un cadre législatif fort », la scolarisation des enfants handicapés « est aujourd’hui malmenée pour des raisons budgétaires […]. 13 000 enfants [sont] encore sans aucune solution éducative, beaucoup ne sont toujours pas scolarisés ou ne le sont que quelques heures par semaine », regrette l’Unapei (Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis). En cause ? « L’absence de statut pour les AVS, le manque de moyens et la dotation insuffisante d’enseignants spécialisés pour le milieu adapté, dont les budgets sont de surcroît étranglés. »
Quant à l’Unaïsse (Union nationale pour l’avenir de l’inclusion scolaire, sociale et éducative pour la création d’un métier qualifié d’accompagnant), elle déplore la « rentrée déplorable qui se dessine » une fois encore pour les 600 auxiliaires de vie scolaires individuels (1) arrivés en fin de contrat. « Le dispositif de gestion de l’AVS devient un vrai labyrinthe », maintenant que l’Education nationale n’est plus seule à pouvoir les recruter, comme c’était le cas depuis 2003 (2). Qui plus est, le décret autorisant les associations et services d’aide et d’accompagnement à domicile (SAAD) à employer ces personnels (3) n’est paru qu’« une semaine avant la rentrée ! », ironise l’Unaïsse. L’Unapei rappelle, de son côté, que 56 700 enfants et adolescents ont besoin de ces professionnels et qu’en janvier 2010, 4 213 d’entre eux étaient déjà en attente d’accompagnement.
(1) Les auxiliaires de vie scolaire « individuels » s’occupent des enfants handicapés scolarisés dans une classe ordinaire, alors que les AVS « collectifs », prennent en charge ceux qui sont dans des classes spécialisées.