Une bouffée d’oxygène salutaire pour les étudiants et leurs familles. A l’issue d’une réunion d’arbitrage avec la ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, le président de la République a décidé de « ne pas modifier, pour les jeunes rattachés au foyer fiscal de leurs parents, les règles d’attribution des aides personnalisées au logement (APL) », a indiqué l’Elysée dans un communiqué du 26 août. Le même jour a également été annoncé que l’attribution du 10e mois de bourse promis aux quelque 565 800 étudiants boursiers sur critères sociaux se ferait en deux temps.
La première décision marque l’abandon d’une mesure envisagée dans le projet de loi de finances pour 2011, dans le cadre du tour de vis budgétaire engagé par le gouvernement pour réduire les déficits publics : la suppression de la possibilité, pour les familles, de cumuler APL et demi-part fiscale pour enfant à charge (1). « Il faudra choisir entre l’une et l’autre », avait indiqué le ministre du Budget, François Baroin, le 6 juillet. Finalement, « il est apparu que ces deux aides étaient très importantes », parce que « la jeunesse est la priorité », a déclaré Valérie Pécresse pour expliquer la volte-face de l’Elysée.
La seconde mesure est l’application partielle d’une promesse de Nicolas Sarkozy faite en septembre 2009 de verser un 10e mois de bourse à la rentrée 2010, contre neuf jusqu’à présent (2). Application partielle car, seul « un demi-mois de bourse supplémentaire sera versé à la rentrée 2010 », c’est-à-dire dès septembre, ont indiqué les services élyséens, la ministre de l’Enseignement supérieur précisant que cela correspond à « une augmentation de 6 % du montant des bourses ». « Un demi-mois de bourse supplémentaire sera [ensuite] versé, au cours de l’année universitaire 2011-2012 », « lorsque vérification aura été faite que les engagements des universités » de s’organiser sur dix mois (au lieu de neuf) seront « tenus », a fait savoir l’Elysée.