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Des chemins qui mènent aux Roms

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Au Centre lyonnais d’histoire de la résistance et de la déportation, les clichés de Bruno Amsellem dévoilent le parcours chaotique de familles de Roms à travers l’Europe, et leurs conditions de vie misérables.

Voilà trois ans, le Centre d’histoire de la résistance et de la déportation de Lyon présentait une exposition sur l’internement, en France, des populations tsiganes entre 1939 et 1946. Il propose à présent de s’interroger sur l’histoire contemporaine de ce peuple, à travers les photographies de Bruno Amsellem qui retracent le parcours de trois familles de Roms en exil permanent. La polémique actuelle sur les expulsions donne un éclairage nouveau à l’exposition « Voyages pendulaires, des Roms au cœur de l’Europe ». Bruno Amsellem, quant à lui, s’intéresse au sujet depuis l’évacuation du bidonville de Vénissieux en 2007. Il a ensuite voulu savoir ce qu’il advenait de ces gens et ce qui les pousserait, probablement, à quitter leur pays de nouveau pour revenir vivre ici dans des conditions dignes de favelas de pays sous-développés. Il a suivi Tarzan Covaci, sa femme, Crijma, et leur petite fille, Izabela, lors d’un retour en Roumanie, à travers l’Allemagne, l’Autriche et la Hongrie, et découvert, là-bas à Rabagani ou à Tinca, les mêmes conditions ou presque – les Roms s’entassent par milliers dans des bidonvilles sans eau ni électricité. La différence, c’est qu’ils n’y ont aucune perspective et aucun moyen de gagner de l’argent. C’est cette misère qui les pousse sur les routes d’Europe, les obligeant à s’installer dans les creux laissés par les villes. En France, ils parviennent à trouver des petits boulots et font la manche. Une centaine de photographies, présentées de façon à pouvoir être regardées en boucle, racontent ces va-et-vient entre l’agglomération lyonnaise et la Roumanie. Elles permettent également, sans généraliser, de donner une information sensible sur les conditions de vie de ces hommes et de ces femmes, l’utilisation de l’aide au retour ou encore les changements engendrés par l’entrée de la Roumanie dans l’Union européenne.

Voyages pendulaires, des Roms au cœur de l’Europe – Bruno Amsellem – Jusqu’au 25 décembre – Centre d’histoire de la résistance et de la déportation – 14, avenue Berthelot, 69007 Lyon – Entrée : 5 €, 3 €, gratuit pour les moins de 18 ans – Ouvert du mercredi au dimanche – Visites guidées deux dimanches par mois – Mercredi 6 octobre, table ronde animée par Jean-Pierre Liégeois, fondateur du centre de recherches tsiganes – Rens. 0478722311 – www.chrd.lyon.fr Crijma Covaci, à Carasau (Roumanie), en novembre 2009

Culture

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