En 2008, les dépenses de protection sociale s’élevaient, hors transferts, à 598 milliards d’euros, indique la DREES (direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) (1). Le montant des prestations de protection sociale – la plus grande partie avec 570,4 milliards d’euros – a augmenté de 3,7 % en un an. Cette croissance, bien que plus faible que les années précédentes, reste plus élevée que celle de l’économie française. La part des prestations de protection sociale dans le produit intérieur brut (PIB) a, par conséquent, augmenté pour s’établir à 29,3 % en 2008. Parmi ces dernières, les prestations sociales perçues par les ménages (493,9 milliards d’euros) ont connu leur plus faible croissance depuis 2000 (+ 3,6 %). Les prestations de services sociaux (dotations ou subventions versées aux établissements publics et aux organismes assurant des services gratuits ou quasi gratuits) représentaient quant à elles 76,5 milliards d’euros, un montant également en diminution.
Les dépenses des régimes d’assurances sociales (80,8 % du total des prestations) se sont stabilisées, avec toutefois des situations contrastées selon les risques couverts. Ainsi, les prestations versées au titre du risque maladie ont progressé de 3,2 %, une des plus faibles augmentations de la décennie en raison des politiques de maîtrise des dépenses, et celles du risque vieillesse-survie n’ont crû que de 5 % (5,8 % en 2007) face à une augmentation moins rapide de la taille des générations parvenant à la retraite. La croissance des prestations des régimes d’intervention des pouvoirs publics (Etat et collectivités locales), qui représentaient 10,8 % des dépenses totales de prestations de protection sociale, a nettement ralenti : + 1,6 % en 2008, contre + 5,2 % en 2007. Les efforts budgétaires ont néanmoins été accrus pour certaines populations : les prestations du risque invalidité et les dépenses pour les personnes âgées ont ainsi augmenté.
Au final, le ralentissement des dépenses de protection sociale ayant été plus marqué que celui des ressources, le solde comptable de la protection sociale, devenu positif en 2006, s’est amélioré en 2008 en atteignant environ 3 milliards d’euros, après avoir été déficitaire de près de 9 milliards d’euros en 2005. Si le régime général de la sécurité sociale accusait un déficit élevé (9,2 milliards), le régime d’assurance chômage et les régimes des non-salariés dégageaient des excédents en hausse (respectivement + 1,3 et + 1,4 milliard d’euros).
(1) « Les comptes de la protection sociale en 2008 » – DREES – Etudes et résultats n° 733 – Juillet 2010 – Disponible sur