ROMS. Afin d’empêcher les Roms renvoyés dans leur pays de revenir en France, le gouvernement va « adapter la législation pour lutter contre l’abus de droit au court séjour », a indiqué le ministre de l’Immigration le 19 août. « Une clause dans les directives européennes […] permet de sanctionner » cette pratique, a-t-il expliqué, précisant que cela passerait via des amendements au projet de loi sur l’immigration qui doit être débattu au Parlement en septembre. Une mesure qu’Eric Besson a certainement évoquée le 24 août avec François Fillon, qui réunissait à Matignon plusieurs ministres pour faire le point sur les évacuations de camps illégaux de Roms. Des évacuation vivement critiquées par l’opposition, les associations et les acteurs de terrain (voir ASH n° 2670 du 20-08-10, page 28), mais aussi par certains membres de la majorité et des instances européennes, en particulier au niveau du Conseil de l’Europe. Mais pour le Premier ministre, « les actions entreprises cet été sont conformes à la législation française et européenne ». Il a toutefois annoncé qu’il allait saisir le président de la Commission européenne afin « d’approfondir le travail de coordination avec les autorités roumaines et bulgares et d’accentuer les initiatives dans le cadre européen ». La coordination entre Paris et Bucarest devait aussi être abordée lors de la visite en France, les 25 et 26 août, des secrétaires d’Etat roumains chargés de l’intégration des Roms et de la sécurité publique, Valentin Mocanu et Dan Valentin.
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