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Retraites : les associations veulent des ajustements pour les personnes handicapées, malades et accidentées du travail

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« Les personnes handicapées pourront-elles continuer à partir à la retraite à 55 ans ? », s’inquiète l’Association nationale de défense des malades, invalides et handicapés (AMi) dans une lettre adressée au président de la République, au ministre du Travail et aux parlementaires. Elle est l’une des nombreuses associations à réagir vivement contre le projet de loi de réforme des retraites présenté au conseil des ministres du 13 juillet par Eric Woerth (1). Selon elle, même si ce texte ne remet pas directement en cause le départ anticipé des travailleurs handicapés, les conditions requises très restrictives risquent de dissuader de nombreuses personnes de faire valoir leur droit. L’AMi demande donc que ces publics puissent bénéficier d’une cessation anticipée d’activité en fonction du nombre d’années travaillées mais aussi que le montant de la pension de base soit fixé au minimum à 75 % du salaire d’activité. Par ailleurs, l’association souhaite que le montant minimal de la pension de retraite des travailleurs d’établissements et services d’aide par le travail (ESAT) et d’établissements adaptés ne puisse pas être inférieur au montant du SMIC net.

Elle dresse en outre une série de propositions visant les parents d’enfants en situation de handicap – bonification de la pension, extension du dispositif de retraite anticipée… –, qui pourraient également s’appliquer aux conjoints et à l’ensemble des aidants. Enfin, l’AMi exige que les trimestres acquis pendant les périodes d’invalidité soient comptés comme trimestres cotisés. Une demande formulée aussi par les huit associations du collectif Chroniques associés (2). Ces dernières réclament en outre que le calcul de la pension de retraite prenne en compte l’espérance de vie en bonne santé.

La FNATH (L’association des accidentés de la vie) juge, pour sa part, « inacceptable en l’état » le volet pénibilité, qui « ne repose que sur l’incapacité physique de travail en excluant de nombreuses situations, telle l’exposition à des produits cancérigènes », et « ne permet un départ qu’à partir de 60 ans, alors que la plupart des personnes concernées ne travaillent plus depuis longtemps à cet âge ». Elle réclame la création d’une allocation de cessation anticipée d’activité pour les travailleurs exposés à des métiers pénibles, sur le modèle de ce qui existe pour les travailleurs de l’amiante. Alors que le texte devrait être examiné par le Parlement à compter du 6 septembre, la FNATH, tout comme la CGT, appelle à se joindre à la manifestation nationale du 7 septembre contre la réforme des retraites.

Notes

(1) Voir ASH n° 2668-2669 du 16-07-10, p. 10.

(2) Aides, Association française des diabétiques, Association française des hémophiles, AFSEP, Analyste, FNAIR, JSC et Keratos.

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