« Un très mauvais coup pour les demandeurs d’emploi. » C’est ainsi que l’association Solidarités nouvelles face au chômage (SNC) commente la confirmation, par les lignes directrices du budget pluriannuel de l’Etat 2011-2013 – publiées mi-juillet (1) – de la forte baisse à venir des contrats aidés. Leur nombre devrait ainsi passer dans le secteur non marchand de 400 000 cette année à 340 000 en 2011, 270 000 en 2012 et 200 000 en 2013 (2). L’association exhorte le gouvernement à attendre une reprise effective de l’emploi avant de réduire le budget consacré à ces contrats dont l’objectif est de permettre à des personnes éloignées du marché du travail de se réinsérer. Le gouvernement s’était déjà attaqué à ce dispositif en 2003-2004, à « contre-conjoncture », avant de revenir l’année suivante « sur cette malencontreuse décision ». Selon SNC, les contrats aidés sont pourtant efficaces et doivent être maintenus, d’autant que « le coût financier d’une personne qui bascule dans l’exclusion sociale est beaucoup plus élevé que le coût de ces contrats ». L’association propose plutôt la suppression du dispositif d’exonérations sociales et fiscales sur les heures supplémentaires, « gisement d’économie budgétaire ». SNC est soutenue par l’AIRe (Association des ITEP et de leurs réseaux), pour qui la disparition des contrats aidés nuirait « à l’intérêt des usagers ». Gilles Gonnard, son président, pointe que « les personnes sous contrats aidés rendent service aux établissements du secteur médico-social » et sont indispensables « au regard des budgets contraints » du secteur. Il demande au Premier ministre d’en conserver un nombre suffisant, pour maintenir la qualité des prestations.
(1) Document disponible sur
(2) Alors que 475 000 entrées en contrats aidés ont été comptabilisées en 2009, 338 000 en 2008 et 525 000 en 2007.