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« On revient à une conception naturalisante du social »

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Quoi de commun entre la vision contemporaine du social et celle du XVIIIe siècle prérévolutionnaire ? A priori, pas grand-chose. Pourtant, notre conception de l’organisation sociale, marquée par un effacement du peuple en tant que catégorie sociale, ressemble à certains égards à celle qui avait cours il y a deux cent cinquante ans. C’est du moins le sentiment de l’historienne Déborah Cohen, qui publie « La nature du peuple ».

Dans votre recherche, vous analysez l’évolution de l’usage du mot « peuple » au cours du XVIIIe siècle et au travers de différents textes administratifs, littéraires ou économiques. Qu’en ressort-il ?

Au début du XVIIIe siècle, on ne parle pas encore du peuple. Ce n’est pas un sujet car le peuple n’a pas d’existence en lui-même. Il ne se conçoit qu’en référence aux groupes constitués que sont la noblesse, le clergé ou la bourgeoisie et par opposition à ceux qui sont riches, nobles ou éclairés. A cette époque, on ne représente le peuple que négativement, à travers les figures des marginaux : les vagabonds, les mendiants, les voleurs, les gueux… Cette vision de la soci

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