A la suite de la flambée de violence survenue à la mi-juillet à Grenoble et à Saint-Aignan (Loir-et-Cher), Brice Hortefeux a, dans un entretien publié le 21 juillet dans le journal Le Figaro, durci le ton à l’égard des édiles. « Je vais demander aux préfets de me rendre compte dans quelle mesure les dispositifs de sécurité et de prévention mis à la disposition des maires des [communes les plus importantes] sont utilisés ou pas. Il faut faire la différence entre les élus qui parlent et ceux qui agissent. Chacun a le droit de savoir qui fait et qui ne fait pas. » Une déclaration suivie d’effet dès le lendemain avec l’envoi aux préfets d’une circulaire tendant au « recensement des dispositifs de prévention de la délinquance mis en œuvre par les maires dans le cadre de leurs prérogatives ».
« La baisse durable de la délinquance sera d’autant mieux assurée qu’au côté de l’Etat, les communes assumeront l’ensemble de leurs responsabilités, en particulier pour contribuer à prévenir la délinquance des mineurs, lutter contre l’absentéisme scolaire et responsabiliser les parents », sermonne le ministre. Les préfets sont invités, en conséquence, à recenser les initiatives prises par les maires en ces domaines, ainsi que les « points de blocage » qui apparaissent encore dans certaines communes.
Les villes qui sont plus particulièrement visées sont celles pour lesquelles la loi du 5 mars 2007 rend obligatoire la constitution d’un conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance – c’est-à-dire les communes de plus de 10 000 habitants –, ainsi que celles dont les caractéristiques de la délinquance paraîtraient justifier de réunir ce conseil afin de prendre des mesures de prévention.
Les préfets doivent rendre leurs copies d’ici au « 15 septembre au plus tard ». Un « tableau d’analyse des moyens d’action des maires en matière de prévention de la délinquance » leur est fourni en annexe de la circulaire.