Malgré la convention sur le recrutement des auxiliaires de vie scolaire (AVS) signée entre le ministère de l’Education nationale et les associations représentant les personnes handicapées d’une part, et les associations d’aide à domicile d’autre part (1), rien n’est réglé, dénoncent la CFDT et quatre de ses fédérations (2). Tout d’abord, ces accords ne concernant qu’au mieux 500 de ces personnels, les contrats de 10 000 AVS et emplois de vie scolaire arrivent à terme et ne seront pas renouvelés, soulignent-elles. Ensuite, les solutions proposées restent très fragiles. « Nous sommes ainsi très inquiets sur la reprise de ces professionnels par les associations d’aide à domicile, souligne France Colom, secrétaire confédérale chargée du handicap. Non seulement, celles-ci ont déjà de gros problèmes financiers, mais la subvention qu’apportera l’Education nationale ne sera pas pérenne. En outre, il est question que les AVS puissent s’occuper une partie de leur temps des enfants handicapés et, le reste, travailler pour les services d’aide à la personne. » On est loin, pour elle, de la reconnaissance d’un métier avec un statut, des garanties collectives et une qualification. La CFDT juge « intolérable » le désengagement de l’Etat alors que la loi « handicap » de 2005 affirme son obligation d’accueillir des enfants handicapés à l’école. Pour le syndicat, seule la prise en charge des AVS par l’Education nationale peut assurer un accompagnement continu et équitable sur le territoire. « Encore faut-il qu’on ne règle pas cette question quand on est au pied du mur et qu’arrive la fin de l’année scolaire », s’indigne France Colom.
(2) La Fédération des syndicats généraux de l’Education nationale, celle de la formation et de l’enseignement privé, celle des services de santé et services sociaux et la fédération nationale Interco.