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MAL-ÊTRE PASSAGER. Julie Deleau est elle-même adolescente – elle était en classe de première quand elle a commencé à rédiger Portraits d’ados par eux-mêmes –, et a écrit « pour laisser une trace de tous ces ados qui ont raconté leur histoire ». Pour que leurs plaisirs, leurs souffrances et, parfois, leur haine ne restent pas anonymes. Pour leur dire que ces moments de vie, « cette merde-là », comme elle dit, d’autres les ont vécus. Elle raconte ces grands enfants, qui fument, se droguent et boivent, mais pour lesquels ce n’est souvent qu’un passage. Des jeunes qui pensent beaucoup à la sexualité aussi, sans toujours passer à l’acte. Ici, une quarantaine de portraits d’adolescents, bons ou mauvais élèves, beaux gosses populaires ou maigrichons anonymes, amoureux ou solitaires, homos ou hérétos, qui font tous « des conneries ». « L’important, c’est de se relever », souligne l’auteure. Elle écrit aussi pour les adultes, afin qu’ils comprennent que « crise d’adolescence », « coma éthylique », « suicide » ou « dépression » sont « des mots barbares », et qu’il s’agit surtout d’un mal-être de la jeunesse, inexplicable, qui, en vieillissant, passe, la plupart du temps…

Portraits d’ados par eux-mêmes – Julie Deleau – Ed. Les Empêcheurs de penser en rond/La Découverte – 11 €

Culture

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