L’Unafam (Union nationale des amis et familles de malades psychiques) n’est qu’en partie satisfaite du projet de loi relatif aux droits et à la protection des personnes faisant l’objet de soins psychiatriques (1). Si une partie de ses revendications ont été reprises par le législateur (2), deux dispositions manquent à l’appel. Il s’agit, premièrement, de la généralisation des « SAMU psychiques » pouvant répondre aux situations d’urgence rencontrées par les aidants. Pour être efficaces, ces services doivent comprendre des centres de réception des appels opérationnels 24 heures sur 24, intégrer la prise en charge à domicile et le transport des malades en situation de crise, précise l’Unafam.
Deuxièmement, la loi doit définir le rôle du juge des libertés à la suite des hospitalisations d’office. En l’état actuel du texte, le préfet peut y maintenir une personne malade, indépendamment de l’avis contraire du collège des soignants. L’Union nationale des amis et familles de malades psychiques considère que, dans ce cas, le directeur de l’hôpital doit saisir sans délai le juge des libertés, qui sera alors appelé à statuer en dernier ressort.
Enfin, elle attend que des orientations soient données aux agences régionales de santé pour que les soins en psychiatrie fassent l’objet d’une planification adaptée aux spécificités de la discipline, conformément à ce qui avait été annoncé par les autorités sanitaires au moment de la publication de la loi « hôpital, patients, santé et territoires ».