Les pôles ressources en langue des signes française (LSF) sont rebaptisés pôles pour l’accompagnement à la scolarisation des élèves sourds (PASS), indique le ministère de l’Education nationale dans une récente circulaire.
Ce changement d’appellation vise à élargir la notion de pôle aux dispositifs pédagogiques et technologiques permettant à tous les jeunes sourds, quel que soit le mode de communication choisi par leurs familles, de suivre un enseignement au plus près possible d’une scolarisation ordinaire sans se focaliser sur la seule langue des signes française. Une dizaine de pôles sont ouverts ou en cours de construction, en application d’une circulaire du 21 août 2008 qui a fixé les conditions de mise en œuvre du programme de la LSF à l’école primaire (1).
Les PASS servent de cadre de réalisation à un « objectif pédagogique essentiel »: la maîtrise du français. Le ministère appelle à un « effort sans précédent » afin de s’assurer de la maîtrise de la lecture et de l’écriture par tous les élèves sourds. Un renforcement de l’enseignement du français doit leur être proposé à hauteur d’une heure par semaine au minimum. Les élèves sourds dont les parents ont fait le choix d’une communication bilingue (LSF et français écrit) doivent en outre recevoir un temps d’enseignement de la LSF « conséquent », qui ne peut être inférieur au temps consacré ordinairement à l’enseignement du français oral. Un minimum de deux heures hebdomadaires de langue des signes française semble s’imposer, en supplément de l’enseignement des autres disciplines, indique le ministère. Un médiateur pédagogique, choisi parmi les professeurs ayant acquis une certification complémentaire en LSF, doit par ailleurs être désigné dans chaque PASS.
D’autres précisions portent sur le recours aux nouvelles technologies de l’information et de la communication qui seront expérimentées dans trois académies à partir de la prochaine rentrée scolaire, en application du plan gouvernemental en faveur des personnes sourdes et malentendantes lancé en février dernier (2). Le ministère invite plus particulièrement les professeurs à utiliser des logiciels de reconnaissance et de synthèse vocale (écran-voix et voix-écran) lors de leurs cours en salle de classe.