Les allocations des quelque 2,1 millions de chômeurs indemnisés par l’assurance chômage sont revalorisées de 1,2 % à compter du 1er juillet. Cette revalorisation a été décidée le 29 juin, lors d’un conseil d’administration de l’Unedic, instance gérée paritairement par le patronat et les syndicats. Elle est supérieure à la dernière revalorisation en date du SMIC (+ 0,5 % au 1er janvier 2010), mais pas à l’évolution du salaire minimal sur un an (+ 1,7 %), a regretté la CFDT, qui, à l’instar des autres syndicats, a aussi mis cette revalorisation en regard de l’inflation – la hausse des prix devrait être de 1,6 % en moyenne sur 2010 selon l’INSEE et de 1,2 % selon le gouvernement.
Désireux de ne pas trop creuser le déficit du régime, le patronat (Medef, CGPME, UPA) avait initialement proposé une revalorisation de 1 %, mais a finalement mis au vote une hausse de 1,2 %. Malgré leur désaccord, les syndicats n’ont pas voté contre, mais se sont tous abstenus, soucieux d’éviter qu’il n’y ait aucune revalorisation. Au départ, la CFDT, FO, la CFTC et la CFE-CGC réclamaient une revalorisation de 2 % et la CGT une hausse de 5 %. Tous, ensuite, ont revu à la baisse leur demande : + 1,65 % pour les quatre premiers et + 2 % pour la CGT. Mais le patronat n’a pas bougé de 1,2 %, selon une source syndicale citée par l’AFP.
Les incidences de cette revalorisation seront détaillées dans un prochain numéro des ASH.