Dans une résolution en faveur de l’inclusion sociale adoptée le 12 juin, la commission « emploi et affaires sociales » du Parlement européen demande à la Commission européenne de prendre une initiative en matière de revenu minimum, sans donner plus de précision. Toutefois, l’amendement l’invitant à présenter une directive-cadre sur le sujet n’a pas obtenu la majorité des voix. Pour autant, la rapporteure de la commission parlementaire, Ilda Figueiredo (Gauche unitaire européenne), favorable à cette directive-cadre, s’est montrée optimiste : « nous attendons un accord pour la session plénière d’octobre », a-t-elle déclaré.
En revanche, les parlementaires européens se sont entendus sur des axes prioritaires de lutte contre l’exclusion sociale : un meilleur accès au marché du travail, aux services publics, au logement et à la protection sociale, mais aussi des salaires et des pensions permettant de vivre dans la dignité.
Avec cette résolution, les députés souhaitent également attirer l’attention sur le nombre croissant de travailleurs pauvres et demandent que « le salaire de subsistance soit au-dessus du seuil de pauvreté et que les travailleurs au-dessous de ce seuil puissent bénéficier de compléments inconditionnels ».
Ils se déclarent par ailleurs insatisfaits de l’objectif de réduction de la pauvreté retenu dans le cadre de la « stratégie 2020 » qui vise à sortir 20 millions de personnes de la pauvreté (1). Un objectif « en net recul par rapport à la stratégie de Lisbonne qui visait à l’éradication de la pauvreté », observent-ils.