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Une étude mesure la souffrance psychique des jeunes en insertion

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Le manque de données sur la souffrance psychique et la santé mentale des jeunes en insertion est un obstacle à leur bonne prise en charge. Dans le prolongement d’une charte d’engagement signée en 2006 (1) pour favoriser l’accès de ces publics aux soins et à la prévention, le Conseil national des missions locales (CNML), le Centre technique d’appui et de formation des centres d’examens de santé (CETAF) et la caisse nationale d’assurance maladie rendent compte d’une enquête (2) menée en 2008 sous la houlette d’un comité de pilotage comprenant également la direction générale de la santé, la direction générale de la cohésion sociale, la Mutualité sociale agricole et des experts scientifiques.

Il ressort de cette étude, menée auprès de 24 missions locales et de 14 centres d’examens de santé, que les jeunes en insertion ont plus souvent vécu des événements familiaux douloureux. 19 % des jeunes en mission locale ont connu une rupture avec leurs deux parents, contre 8 % pour les « actifs » rencontrés en centre d’examen de santé. Ils sont aussi plus nombreux (28 %) à avoir une mauvaise perception de leur santé. Plus surprenant, les résultats confirment le constat déjà fait dans d’autres études « que les jeunes en insertion et au chômage consomment moins d’alcool que les jeunes actifs ». Concernant les autres conduites addictives, ils ne montrent pas de « différence statistiquement significative ».

Les déclarations sur les violences subies sont en revanche alarmantes : 31 % de ceux interrogés en mission locale ont déjà été exposés à des violences psychologiques et morales plus d’une fois au cours de leur vie, contre 21 % pour les « actifs ». 28 % ont subi au moins une fois des violences physiques (contre 19 %) et 10 % ont déjà été victimes de violences sexuelles (contre 6 %).

Les jeunes en mission locale sont 26 %, soit deux fois plus que leurs congénères, à être en souffrance psychique. Parmi eux, 7 % présentent un état dépressif avéré. Ils sont environ quatre fois plus nombreux (22 %) à avoir tenté de se suicider. Autant de résultats préoccupants qui ont amené les institutions partenaires à approfondir la question du suicide, de la dépression et de la violence, par une enquête actuellement en cours en France métropolitaine et à la Réunion.

Notes

(1) Par le CNML et les ministères concernés (Emploi, Cohésion sociale, Santé).

(2) Disponible sur www.cnml.gouv.fr.

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