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Deux siècles de solidarité juive

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Afin d’illustrer deux cents ans de bienfaisance et d’entraide au sein des communautés juives, la Fondation Casip-Cojasor a extrait de ses archives des documents uniques, qu’elle propose de voir au musée d’Art et d’Histoire du judaïsme, à Paris. Et qu’elle a rassemblés dans un ouvrage.

Tsedaka. En hébreu, ce mot signifie « charité », mais aussi « justice ». Il s’impose à tous les juifs, indépendamment de leur statut financier. A travers une exposition et un livre, la Fondation Casip-Cojasor retrace deux siècles d’actions inspirées par cette tradition d’aide au prochain. Des documents émouvants – photos, lettres, affiches, bons d’aide alimentaire – choisis dans les archives de la fondation illustrent le travail accompli pour insérer dans la société les familles pauvres et les immigrés démunis. Le centre social de Sarcelles ; les EHPAD Les Jardins de Marlioz, à Aix-les-Bains, Amaraggi, dans le XIXe arrondissement de Paris, et Claude-Kelman, à Créteil ; le foyer-logement Villa Jacob, à Nice… Aujourd’hui, Casip-Cojasor compte 435 salariés répartis dans quinze services et dix établissements médico-sociaux. Son origine ? Elle date du début du XIXe siècle, alors que Napoléon Ier charge le Consistoire de Paris de centraliser les sociétés de bienfaisance des communautés juives. Créé le 24 octobre 1809, le Comité de bienfaisance israélite de Paris (CBIP) s’occupe des indigents, auxquels il distribue des bons de nourriture ou des repas casher, du combustible, des vêtements, des secours en argent pour payer des dots… A la fin du XIXe siècle, s’ajoutent les secours octroyés dans l’urgence aux juifs en provenance d’Europe centrale et orientale fuyant la misère et les pogroms. Puis, dans l’entre-deux-guerres, les juifs venus des Balkans et, avec l’arrivée d’Hitler, d’Allemagne, d’Autriche et de Tchécoslovaquie. Le CBIP est dissous en 1942 par le gouvernement de Vichy. Il ne reprend ses activités qu’à la fin de la guerre, en se concentrant sur l’aide aux familles nécessiteuses et sur l’accueil et l’intégration des immigrés d’Afrique du Nord, tandis que le nouveau Cojasor (Comité juif d’action sociale et de reconstruction) centralise l’aide matérielle et morale apportée aux survivants de la Shoah. En 1963, la notion de bienfaisance étant devenue démodée, le CBIP se transforme en CASIP, pour Comité d’action sociale israélite de Paris. En 2000, le CASIP et le Cojasor fusionnent en 2000, pour devenir l’organisme central de l’action sociale de la communauté juive auprès de 20 000 usagers.

La Solidarité juive. 200 ans d’action sociale, du Comité de bienfaisance israélite de Paris à la Fondation Casip-Cojasor – Exposition : jusqu’au 29 août, au musée d’Art et d’Histoire du judaïsme – 71, rue du Temple, 75003 Paris – 6,80 € et 4,50 € – Livre : Ed. Somogy Editions d’art – 25 € – www.somogy.net

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