Un arrêté fixe les conditions de réalisation du test rapide d’orientation diagnostique du VIH dans les situations d’urgence. Cette mesure s’inscrit dans le cadre du prochain plan de lutte contre le VIH et les infections sexuelles transmissibles annoncé par Roselyne Bachelot fin 2009 (1), et dont le lancement devrait intervenir cet été, indique le ministère de la Santé dans un communiqué du 9 juin. Pour mémoire, l’instauration des « tests rapides », réclamée depuis 2007 par le Conseil national du sida afin d’améliorer l’offre de dépistage, a fait l’objet de recommandations de la Haute Autorité de santé (2).
Le test rapide d’orientation diagnostique peut être utilisé en cas d’impossibilité de réaliser un diagnostic biologique dans des délais compatibles avec la prise en charge dans quatre situations d’urgence :
en cas d’accident d’exposition au sang, le test est proposé à la personne « source »;
en cas d’accident d’exposition sexuelle, il est proposé aux partenaires ;
au cours d’un accouchement, il est proposé à la femme enceinte de statut sérologique inconnu ou ayant été exposée depuis le dernier dépistage à un risque de transmission du VIH ;
en cas d’urgence diagnostique d’une pathologie aiguë évocatrice du stade sida.
Ce test est réalisé en milieu médical (médecin en cabinet ou médecin, biologiste, sage-femme… exerçant dans un établissement ou un service de santé). Le résultat ainsi que les limites inhérentes à son interprétation sont annoncés au patient au cours d’une consultation médicale individuelle. Tout test rapide d’orientation diagnostique doit être obligatoirement validé, que la recherche soit négative ou positive, par un diagnostic biologique réalisé selon des modalités définies par le même arrêté.
Le consentement libre et éclairé du patient doit être recueilli par le prescripteur avant la réalisation du test rapide d’orientation diagnostique et du diagnostic biologique.
Un groupe de travail a été constitué afin d’évaluer la faisabilité et, le cas échéant, les modalités d’utilisation des tests rapides en dehors des situations d’urgence, en milieu médicalisé et en milieu associatif, indique le communiqué du ministère de la Santé.