Quatre fédérations nationales d’aide à domicile – l’UNA (Union nationale de l’aide, des soins et des services aux domiciles), l’ADMR (Association du service à domicile), la Fédération nationale des associations de l’aide familiale populaire (FNAAFP)-CSF et Adessa-A Domicile – ont signé le 9 juin une convention-cadre avec le ministère de l’Education nationale, leur permettant de recruter les auxiliaires de vie scolaire (AVS) en fin de contrat. Rédigé sur le même modèle que la convention signée la semaine dernière par des fédérations des secteurs de l’enseignement et du handicap(1), ce texte pose les principes de cette reprise, qui sera expérimentée pendant trois ans. Au total, ce sont les associations adhérentes de ces huit réseaux qui seront habilitées à recruter les quelque 700 auxiliaires de vie scolaire dont les contrats s’achèvent à la fin du mois.
« Nous allons maintenant réaliser un appel à candidatures au sein de notre réseau pour savoir combien de nos services sont intéressés par cette mission », explique Chantal Bailly, chef de projet « famille » à l’UNA. Leur réponse dépendra des modalités de financement, qui restent à définir. L’Education nationale s’engage à verser une subvention à chaque association dont le montant doit tenir compte du temps d’accompagnement à la scolarisation ainsi que des contraintes de gestion relatives au suivi et à la formation des personnes recrutées. « Nous avons commencé à réfléchir à la professionnalisation de ces accompagnants, sur la base du référentiel de compétences élaboré par le groupe de travail interministériel. Le chantier reste à mener et dépendra des budgets alloués par le ministère », indique Chantal Bailly.
Alors que les fédérations de personnes handicapées sont réservées sur la faculté des services d’aide à domicile à accompagner les enfants handicapés à l’école, Chantal Bailly rappelle que l’accompagnement des personnes handicapées « correspond à une orientation de l’UNA depuis plusieurs années et que des partenariats lient déjà l’UNA et certaines fédérations du secteur du handicap ». De son côté, Emmanuel Rodriguez, directeur général de la FNAAFP-CSF, rappelle que de nombreuses associations exerçaient cette mission avant que l’Education nationale ne la prenne en charge en 2003. Il envisage, comme l’UNA, de proposer un accompagnement de l’enfant au-delà du temps scolaire, ce qui favorisera « une approche globale ». Quant aux AVS, « il s’agit de leur offrir d’autres débouchés, de les inscrire dans une profession et une évolution de carrière, puisqu’ils pourront, à terme, travailler pour les services “famille” ou pour l’accompagnement des personnes âgées ».
(1) La Ligue de l’enseignement, la Fédération nationale des associations au service des élèves présentant une situation de handicap, la Fédération générale des pupilles de l’enseignement public et Autisme France – Voir ASH n° 2662 du 4-06-10, p. 16 et 21.