Modes d’exercice, qualifications, répartition du temps de travail, salaires… une enquête de la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) présente un portrait des 515 000 aides à domicile intervenant auprès des personnes fragilisées(1). Tout d’abord, 98 % de ces intervenants sont des femmes, âgées de 45 ans en moyenne. Un tiers n’ont pas poursuivi d’études au-delà du collège et un peu moins de la moitié ont un niveau d’études du second cycle technique court. 62 % n’ont aucun diplôme du secteur sanitaire ou social. Les intervenantes travaillent sous différents modes d’exercice : en emploi direct (directement employé par le particulier), via un organisme agréé de services à la personne mandataire(2) ou via un organisme prestataire(3). Ces deux derniers modes concernent 394 000 aides à domicile : 78 % travaillant au sein d’associations d’aide aux personnes âgées ou handicapées, 20 % au sein de centres communaux d’action sociale (CCAS) et 4 % seulement au sein d’entreprises. Seules 3 % des salariées en emploi direct sont titulaires du diplôme d’Etat d’auxiliaire de vie sociale (DEAVS) ou du certificat d’aptitude aux fonctions d’aide à domicile (CAFAD), contre un tiers des salariées des organismes prestataires.
En moyenne, le travail hebdomadaire est de 26,1 heures, auprès de 6,5 personnes. Elles consacrent en moyenne 6,7 heures à une personne âgée, 6,4 heures à une personne handicapée de moins de 60 ans, 3 heures aux autres personnes fragilisées.
Seules 30 % travaillent à temps plein en tant qu’aide à domicile. Parallèlement à cette activité, 13 % déclarent un ou plusieurs autres emplois rémunérés dans d’autres secteurs d’activité, souvent (41 % d’entre elles) comme femme de ménage dans le secteur industriel du privé, des écoles, des hôpitaux, etc. Les motifs de cette seconde occupation ? Pour la majorité, c’est l’insuffisance de la rémunération. Il faut dire que les aides à domicile gagnent en moyenne 832 € nets mensuels – 1 190 € pour celles qui travaillent à temps plein et 717 € pour celles qui travaillent à temps partiel.
(1) « Les intervenantes au domicile des personnes fragilisées en 2008 » – Etudes et résultats n° 728 – Juin 2010 – Disponible sur
(2) L’intervenante reste payée par le particulier mais est mise en relation avec son employeur par l’intermédiaire de l’organisme qui prend en charge l’aspect administratif.
(3) Le bénéficiaire paie la prestation à l’organisme, qui rémunère l’intervenante.