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LES ASSOCIATIONS D’AIDE AUX DÉMUNISdépassées par la crise. Le Secours populaire français, qui a dû pour la première fois de son histoire fermer une permanence, à Angers, faute de pouvoir faire face à la demande, a lancé le 2 juin un « SOS ». Ses 1 230 permanences ont aidé en 2009 près de 2 millions de personnes. Entre janvier et mai dernier, son réseau a enregistré une hausse de 20 % de la demande d’aide alimentaire. Le Secours catholique se dit également débordé par l’augmentation des publics. Les associations « ne peuvent remplacer l’Etat », estime son président, François Soulage, qui craint une diminution des aides sociales, dont les conséquences seraient « épouvantables ».

LE COLLECTIF LES MORTS DE LA RUE a, le 8 juin, rendu hommage aux 247 personnes dont il a appris le décès au cours des six derniers mois. Les défunts ont vécu 46 ans en moyenne. « Depuis 2001, nous répétons régulièrement ce rituel tragique avec le sentiment insupportable de ne pas seulement faire mémoire des morts des six mois passés, mais aussi d’annoncer les morts des six prochains mois », se désespère le collectif. Loin de la résignation, pourtant, il appelle à une politique efficace pour sortir les personnes de la rue, soit « la mise en place des moyens nécessaires qu’un Etat doit aux plus démunis de ses citoyens ».

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