LES ASSOCIATIONS DE HAÏTIENS EN FRANCE ont dénoncé le 3 juin leurs difficultés à bénéficier du regroupement familial, malgré les promesses du ministre de l’Immigration qui avait annoncé un allégement des procédures après le séisme du 12 janvier. Plusieurs personnes témoignent des obstacles rencontrés pour faire venir leurs enfants en France. Dans un communiqué, le ministère affirme néanmoins tenir ses engagements, « malgré l’impossibilité de délivrer des visas pendant une bonne partie du mois de février ». Selon lui, 1 646 dossiers de regroupement familial ont été reçus du 12 janvier au 28 février et, au 1er juin, 423 visas ont été attribués « au seul titre du regroupement familial ».
LES PRÉSIDENTS DE DIX ASSOCIATIONS DE SOLIDARITÉ demandent, dans une lettre ouverte au Premier ministre publiée dans Le Monde du 8 juin, une concertation sur les « aspects sociaux de la politique de réduction des déficits ». Face à l’aggravation des inégalités et de la pauvreté, les signataires veulent que soit préservé, voire amélioré, le régime des allocations sociales. Ils évoquent les moyens insuffisants de Pôle emploi, notamment pour accompagner les plus vulnérables, et plaident pour le soutien des activités créatrices d’emploi et de cohésion sociale : accueil et accompagnement de personnes malades, handicapées, et âgées, accueil de la petite enfance, protection de l’enfance, hébergement des sans-abri, logement social, centres de formation d’apprentis… Pour eux, les principes de solidarité « qui caractérisent l’essentiel de notre système de protection sociale » et entretiennent le « sentiment d’appartenance à une même communauté » doivent être maintenus.
ADMR, APF, CNAPE, Croix-Rouge française, Fondation Abbé-Pierre, FNARS, Secours catholique, UNA, Unapei, Uniopss.