Un taux de chômage stable au 1er trimestre, mais un sous-emploi en « forte hausse »

Une première depuis le début de la crise. Selon les chiffres rendus publics le 3 juin par l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques)(1), le taux de chômage au sens du Bureau international du travail s’est ­stabilisé « à un niveau élevé » au 1^er trimestre 2010, à 9,5 % de la population active en métropole (9,9 % en incluant les départements d’outre-mer), ce qui représente 2,7 millions de personnes. A noter que le taux de chômage des jeunes (15-24 ans) a reculé sensiblement tout en restant à un niveau inquiétant (23 % contre 24,2 % au 4^e trimestre 2009), alors que celui des seniors (au moins 50 ans) a très légèrement progressé (6,6 % contre 6,5 %).

Plus généralement, 3,4 millions de personnes ne travaillaient pas en métropole tout en le souhaitant, qu’elles aient été ou non disponibles dans les deux semaines pour cela et qu’elles aient recherché ou non un emploi.

Le taux d’emploi(2) des 15-64 ans a augmenté au 1^er trimestre. Un bémol toutefois : cette hausse est « tirée par les formes particulières d’emploi », précise l’INSEE. Ainsi, si la part de cette population en contrat à durée déterminée (CDD) ou en intérim a progressé, celle en contrat à durée indéterminée (CDI) a continué de diminuer. Au cours des trois premiers mois de l’année, 63,8 % des 15-64 ans avaient un emploi, 49,3 % en CDI et 6,4 % en CDD ou en intérim. Par ailleurs, le taux d’activité(3) des 15-64 ans s’établissait à 70,6 % (+ 0,3 point sur le trimestre).

Une autre statistique est beaucoup plus préoccupante. S’établissant à 5,6 % au 4^e trimestre 2009, le taux des personnes en sous-emploi a grimpé à 6,1 % au 1^er trimestre 2010. Une hausse de 0,5 point « tirée par celle du temps partiel subi, qui passe de 5 % des personnes en emploi à 5,2 % », explique l’INSEE. « Le chômage technique reste également à un niveau élevé. »