« A première vue, on pourrait penser que nous avons “perdu”. Il n’en est rien », estime l’Union des familles en Europe (UFE). Le Conseil constitutionnel vient en effet de rejeter son recours contre le « monopole absolu » accordé à l’Union nationale des associations familiales (UNAF) et aux unions départementales des associations familiales (UDAF) en matière de représentation des familles auprès des pouvoirs publics (voir ce numéro, page18). L’UFE relève toutefois que cette décision précise que « les pouvoirs publics peuvent prendre en compte les intérêts et les positions défendues par les autres associations familiales ». « Autrement dit l’UNAF reste représentative des familles mais elle n’est plus seule », commente l’UFE. Elle va donc demander à siéger, elle aussi, au sein du Haut Conseil à la famille, à la caisse nationale des allocations familiales, au Conseil économique, social et environnemental…
De son côté, l’UNAF se réjouit de la décision du Conseil constitutionnel, qui « renforce la légitimité des UDAF dans leur mission de représentation des familles » et « reconnaît leur statut spécifique de représentantes de l’ensemble des familles ».
Le Conseil national des associations familiales laïques (Cnafal), membre de l’UNAF, relève, quant à lui, que si la représentativité de l’UNAF est reconnue, le Conseil constitutionnel explique que celle-ci ne « limite pas la liberté des associations familiales de faire connaître les positions qu’elles défendent ». « Notre liberté d’expression est ainsi réaffirmée, ainsi que l’ardente obligation de pluralisme au sein de l’UNAF », conclut le Cnafal. Il espère que cette décision servira de « boussole pour régler les conflits ayant pour objet précisément le pluralisme, la diversité et la liberté d’expression ».