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L’Unccas et ATD quart monde pointent les limites du revenu de solidarité active

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Le revenu de solidarité active (RSA) fête son premier anniversaire. Le dispositif, jugé « trop compliqué » par l’actuel ministre des Solidari­tés actives, Marc-Philippe Daubresse, concerne actuellement près de 1,76 million de personnes (voir ce numéro, page 5). Un nombre de bénéficiaires au-dessous de celui escompté, qui encourage le ministre à « simplifier le dispositif ».

Pour l’Union nationale des centres communaux d’action sociale (Unccas), la mise en place du RSA comporte plusieurs points positifs. Elle a d’abord incité les conseils généraux, Pôle emploi, les cais­ses d’allocations familiales et les centres communaux et intercommunaux d’action sociale (CCAS et CIAS) – chargés des demandes voire de l’orientation et de l’accompagnement social des bénéficiaires – à s’engager dans de nouvelles dynamiques partenariales. Dans ce nouveau contexte, la montée en charge progressive du dispositif a permis de contrebalancer les très courts délais de mise en œuvre. L’Unccas reconnaît également la souplesse offerte par le contrat unique d’insertion et l’apport du complément financier pour les travailleurs pauvres. Mais l’efficacité du RSA souffre de la longueur des délais de traitement des dossiers : jusqu’à deux mois pour être orienté vers un travailleur social, quatre mois pour signer un projet personnalisé d’accès à l’emploi. Si bien que, fréquemment, des CCAS et des CIAS décident de pallier ce dysfonctionnement avec leurs propres aides financières. Les centres communaux et intercommunaux d’action sociale regrettent également le cloisonnement entre accompagnement social et professionnel, l’un excluant l’autre alors que les deux volets sont complémentaires.

Enfin, l’augmentation des ressources promise par le revenu de solidarité active reste incertaine pour des bénéficiaires du « RSA activité » confrontés à une baisse de leurs aides au logement ou à la suppression de la prime de Noël. A ces critiques s’ajoutent celles d’ATD quart monde, pour qui beaucoup de bénéficiaires potentiels ne font pas valoir leurs droits en raison d’une « barrière psychologique ». « Le RSA est perçu comme une prestation pour les pauvres », note Pierre Saglio, son président. D’autres n’entameraient pas les démarches complexes pour un supplément de revenu jugé modeste. Enfin, beaucoup d’allocataires potentiels ne connaissent même pas l’existence de cette prestation…

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