« C’est un coup de massue ! C’est incompréhensible de voir encore pointer la menace de suppression des RASED [réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté] », s’indigne Loïc Douet, vice-président de la Fédération nationale des associations des rééducateurs de l’Education nationale (Fnaren). Sa colère porte sur un document interne à l’Education nationale qui a été adressé aux recteurs d’académie début mai. Le ministère leur demande d’évaluer les postes qui pourraient être supprimés à la rentrée 2011. Parmi les dix leviers d’action proposés, il suggère de « sédentariser les enseignants “hors la classe” », autrement dit de procéder à la suppression des postes d’enseignants spécialisés chargés des RASED ainsi que des psychologues scolaires. Pour la Fnaren, cette mesure est d’autant plus « insupportable » qu’elle contredit les promesses du ministère formulées en avril dernier. Luc Chatel, ministre de l’Education nationale, s’était en effet engagé à stabiliser le nombre de postes d’enseignants spécialisés (1). Il avait même constitué deux groupes de travail, avec les syndicats d’enseignants et les organisations professionnelles, pour dresser un état des lieux du dispositif RASED. Si une rencontre a bien eu lieu, les suivantes ont été reportées sine die et sans explication. « Le ministère nous avait donné de l’espoir, regrette Loïc Douet, mais nous allons nous remobiliser pour que les enfants ne fassent pas les frais de la politique d’austérité engagée par le gouvernement ! »
Sur le terrain
Les recteurs invités à supprimer des postes en RASED
Article réservé aux abonnés
Notes