Lors d’une conférence internationale qui a réuni à Vienne, le 21 mai, quelque 50 participants de plus de 20 pays du monde entier, le Conseil de l’Europe a fait le bilan des actions menées en matière de lutte contre les violences à l’égard des enfants. Certes, reconnaît-il, des avancées notables ont été obtenues sur le plan des législations adoptées en la matière, mais des obstacles persistent, en raison notamment d’un manque de volonté politique et d’une lente évolution des mœurs et des comportements.
Après avoir analysé les différents objectifs fixés dans le programme 2009-2011 « Construire une Europe pour et avec les enfants », adopté par le Conseil de l’Europe en septembre 2008, la conférence en a extrait six objectifs considérés comme prioritaires :
faire participer les enfants à l’élaboration et à la mise en œuvre de politiques de prévention de la violence ;
favoriser la planification et la budgétisation des politiques favorables aux enfants ;
garantir l’indépendance des médiateurs nationaux pour les enfants et renforcer leur rôle de suivi. Rappelons que, en France, le défenseur des enfants est sur le point d’être supprimé en tant que tel, ses missions devant être fondues dans celles du futur défenseur des droits (1) ;
élaborer des indicateurs sur la violence comparables non seulement dans les 47 Etats membres du Conseil de l’Europe mais aussi à l’échelon mondial ;
faciliter l’accès à l’information, au plaidoyer et à des mécanismes de plaintes indépendants ;
sensibiliser les professionnels aux droits de l’enfant.