En 2009, le quotidien Libération titre sur la disparition de quatre enfants d’une école parisienne. Les forces de l’ordre se mobilisent pour retrouver Blaise, Alice, Ali et Milana, qui se cachent dans une cave pour éviter à Milana, fille de sans-papiers, d’être renvoyée en Tchétchénie. Au fil des jours, le phénomène se propage. En France, en Belgique, des enfants fuguent pour faire pression contre les gouvernements et demander la régularisation de leurs camarades de classe.
En 2067, Milana se souvient de cette aventure, qui fit suite à l’expulsion de son copain Youssef vers l’Afrique. Avant de se cacher, elle fut accueillie pendant quelques semaines chez la maman de Blaise et Alice, Cendrine (Valeria Bruni-Tedeschi), une parenthèse qui changea le cours de son existence.
Sans doute grâce à cette bande de copains, interprétée par de jeunes comédiens sympathiques et doués, cette fiction au sujet pourtant grave est pleine de fraîcheur. Le réalisateur Romain Goupil, ici également scénariste, a voulu raconter la prise d’initiative des enfants, qui élaborent, sans s’en référer à leurs parents, une chaîne de solidarité, loin des tracts, pétitions et déclarations alarmistes. Le film est l’occasion d’entendre des débats vifs entre ceux mêmes qui soutiennent les sans-papiers, mais aussi les personnes qui leur reprochent d’agir uniquement pour avoir « bonne conscience ».
Les mains en l’air – Romain Goupil – 1 h 30 – Sortie le 9 juin