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Centres de rééducation professionnelle : un dispositif menacé ?

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Après une première mobilisation en 2008, la CGT redoute toujours que les centres de rééducation professionnelle (CRP) ne fassent plus partie des priorités pour l’insertion des personnes handicapées. Ils sont environ 120 établissements médico-sociaux à proposer des actions de formation adaptées à ces publics, allant de la pré-orientation à la qualification. Or plusieurs obstacles sont venus menacer leur pérennité, s’inquiète le collectif des syndicats CGT des CRP, qui appelait le 6 mai à une journée d’action. Reçue par le cabinet de Laurent Wauquiez, secrétaire d’Etat à l’emploi, une délégation, également composée de représentants d’usagers, a déposé une pétition, qui a déjà recueilli 2 400 signatures, contre « la marginalisation des CRP et leur mise en concurrence ».

Première préoccupation : le transfert à Pôle emploi, depuis le 1er avril, des psychologues des services d’orientation professionnelle (SOP) de l’AFPA. Alors que cette mutation s’est faite, selon lui, « dans la confusion, sans logique nationale et sans garantie sur la mission », le collectif craint que les CRP ne soient délaissés à la faveur des dispositifs de droit commun. Les informations qui lui ont été communiquées par le ministère ne lèvent pas toutes ses inquiétudes : « Les anciens SOP vont se transformer en “Prescriptions d’orientation  spécialisée” au sein de Pôle emploi, explique Yannick Delaunay, responsable du collectif CGT des CRP. Le dispositif qui permettait aux psychologues de travailler avec les maisons départementales des personnes handicapées va être prorogé jusqu’à la fin de l’année. Mais après ? Nous n’avons aucune garantie sur l’avenir des missions et du statut de ces équipes. » Au-delà, le collectif réclame le raccourcissement des procédures pour mettre fin au « parcours du combattant qui peut durer plusieurs années » pour accéder à un CRP.

Il réclame aussi des moyens tenant compte des « besoins des établissements en équipements et en frais de personnels », alors que la mise en place des agences régionales de santé et d’outils de convergence tarifaire renforcent les craintes sur la dégradation des budgets, « qui se fait sentir depuis plusieurs années ».

Une autre inquiétude est liée à la réduction du nombre de titres professionnels de niveau V homologués par le ministère du travail. En 2009, deux titres ont disparu, mais cette diminution de l’offre de qualification accessible aux travailleurs handicapés pourrait se poursuivre. Autre point sensible : la rémunération des stagiaires. Après avoir failli se désengager, l’Etat a fini par pérenniser ses crédits. « Ils sont passés de 109 millions d’euros en 2008 à 135 millions d’euros en 2009, précise Yannick Delaunay. Cette enveloppe devrait être maintenue pour 2010, mais elle ne permet pas de répondre à notre revendication : ne pas accorder de rémunération inférieure au SMIC. »

Pour y voir plus clair sur la situation, le collectif demande l’organisation d’une table ronde réunissant tous les acteurs concernés – ministères, associations, partenaires sociaux et usagers.

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