Avant qu’elle ne devienne Pôle emploi, l’ANPE s’était engagée, par la signature de plusieurs accords, à une coopération étroite avec l’Office des migrations internationales puis l’Agence nationale de l’accueil des étrangers et des migrations (devenue elle même Office français de l’immigration et de l’intégration [OFII]). Cette coopération, qui « a permis depuis dix ans de participer à une meilleure intégration des migrants à la recherche d’un emploi », mérite aujourd’hui d’être « revisitée », selon le gouvernement. A cet effet, le ministre de l’Immigration, Eric Besson, le secrétaire d’Etat chargé de l’emploi, Laurent Wauquiez, ainsi que les directeurs généraux de Pôle Emploi et de l’Office français de l’immigration et de l’intégration ont signé, le 18 mai, une nouvelle convention de partenariat.
Le document détermine les responsabilités respectives de Pôle emploi et de l’OFII, notamment au regard de l’insertion par l’emploi des étrangers signataires du contrat d’accueil et d’intégration (CAI).
Ces derniers bénéficient obligatoirement, depuis 2008, d’un bilan de compétences professionnelles censé leur permettre de définir, après analyse de leurs compétences, de leurs aptitudes et de leurs motivations, un projet professionnel et, le cas échéant, un projet de formation (1). Un des objectifs du partenariat est de permettre d’assurer ensuite un suivi personnalisé des bénéficiaires du bilan.
Les deux opérateurs se sont engagés à faciliter l’accès des primo-arrivants aux services de Pôle emploi par l’exploitation des bilans de compétences professionnelles réalisés dans le cadre du CAI et la mise en place d’un suivi individualisé comportant une éventuelle adaptation des prestations de Pôle emploi.
Les deux institutions comptent également sur une « collaboration plus étroite » entre leurs services « en lien avec les acteurs du monde économique » et s’engagent à assurer le suivi statistique du parcours d’accès à l’emploi des signataires du CAI grâce à des échanges de données.
En signant la convention, Pôle emploi et l’OFII se sont par ailleurs engagés à « concevoir et déployer des prestations de service pour les étrangers durant les cinq années suivant la délivrance du premier titre de séjour », notamment en articulant l’apprentissage de la langue française avec les formations professionnelles débouchant sur l’emploi ou encore en élaborant un référentiel partagé des qualifications professionnelles acquises dans le pays d’origine.
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