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Le 119 a effectué plus de 9 000 transmissions d’informations aux départements l’an dernier

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En 2009, le Service national d’accueil téléphonique pour l’enfance en danger – Snated, ou 119-Allô Enfance en danger – a répondu à près 500 000 appels (1), dont 30 716 ont fait l’objet d’un entretien avec un écoutant. Un tiers, soit 9 235, a débouché sur une transmission aux départements, soit une hausse de 48 % en un an. C’est ce qu’a annoncé, le 17 mai, le Groupement d’intérêt public Enfance en danger (GIPED), à l’occasion des 20 ans du service et de la journée internationale des lignes d’assistance téléphonique d’aide aux enfants, initiée par le réseau « Child helpline international ». Cette hausse du nombre des transmissions résulte de l’élargissement du périmètre de la protection de l’enfance, par la loi du 5 mars 2007, à l’enfance en danger ou en risque de l’être, mais aussi d’une meilleure connaissance du service, et notamment d’une « plus grande mobilisation de la société civile », commente Marie-Paule Martin-Blachais, directrice générale du GIPED. Selon elle, néanmoins, il faudra attendre les bilans ultérieurs « pour voir si cette tendance observée sur un an se confirme ». Alors que 60 % des enfants dont la situation a été communiquée au département n’étaient pas connus des services sociaux, « on peut faire l’hypothèse que le service permet une intervention plus précoce », ajoute-t-elle. Si une intervention immédiate s’impose, la transmission est accompagnée d’un appel téléphonique au département. Et chaque année, une centaine de cas nécessite de solliciter directement les services d’urgence de proximité. Selon les retours d’évaluation dont dispose par ailleurs le service, plus de 80 % des situations d’enfants en danger ou en risque de l’être ont été confirmées par les départements. Les appels qui n’ont pas donné lieu à une transmission (21481), eux, ont fait l’objet d’une aide immédiate – conseil, soutien ou orientation au téléphone.

Ce sont plutôt les adultes qui composent le 119, une fois sur trois des membres de la famille proche. Environ 10 % des appelants sont des enfants. Mais un sur quatre n’est pas identifié (un sur deux dans le cas d’une transmission au département). La famille proche (parents et beaux-parents dans la plupart des cas) est impliquée dans 90 % des situations. Les violences psychologiques représentent 51 % des types de danger évoqués, suivies par les violences physiques (35,7 %), l’éducation défaillante (18,4 %), les négligences lourdes (18 %), les violences sexuelles (9 %) et les dangers dus au comportement de l’enfant (4,5 %).

Pour accroître sa notoriété, le service lance une campagne d’information du public, notamment des 10-18 ans par le biais de la téléphonie mobile.

Notes

(1) Contre 115 000 l’année de sa création, en 1990, à la suite de l’adoption de la loi du 10 juillet 1989 relative à la prévention des mauvais traitements à l’égard des mineurs et à la protection de l’enfance.

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