COLÈRE. Alors qu’une délégation composée des présidents et des secrétaires généraux de l’Aforts et du GNI, venant d’Aquitaine, de Basse-Normandie, du Languedoc-Roussillon et de Lorraine, s’était rendue à Paris, le 18 mai, pour rencontrer Nadine Morano, avec laquelle un rendez-vous avait été fixé et confirmé le matin même, elle a appris, en début d’après-midi, l’annulation de la rencontre, en raison d’« un imprévu de dernière minute ». « De qui se moque-t-on ? […] Cette position illustrerait-elle la considération que l’Etat porte au travail social ? », s’interrogent les deux organisations. La délégation venait porter la synthèse des propositions formulées dans les régions par les centres de formation, les professionnels et les étudiants lors de la mobilisation du 6 mai sur l’alternance (voir ASH n° 2659 du 14-05-10, page 24). Elle entendait aussi obtenir des précisions, avant son examen par l’Assemblée nationale, sur la proposition de loi sénatoriale instituant un moratoire sur la gratification jusqu’à la fin 2012. Justifiée ou non, l’annulation de ce rendez-vous apparaît comme un très mauvais signal adressé au secteur, qui, depuis deux ans, a le sentiment d’être mené en bateau sur la gratification. Elle ne risque guère d’apaiser le regain de tension sur le terrain. L’Aforts et le GNI viennent d’ailleurs d’inviter leurs adhérents et partenaires à « rester mobilisés » pour « la défense d’un système de formation de qualité ».
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