« La définition d'un véritable modèle économique du microcrédit personnel se construit », se félicitent cinq réseaux accompagnant ce dispositif (1). Pour la première fois depuis la création en 2006 du microcrédit personnel, les réseaux d'accompagnement et le secteur bancaire – à travers la Fédération bancaire française – se sont retrouvés autour d'une même table et viennent de lancer cinq groupes de travail communs. L'un d'eux sera chargé de la simplification des procédures de demande de microcrédit. « Les travailleurs sociaux qui constituent le dossier du demandeur ont parfois du mal à réunir tous les papiers. L'idée est d'accélérer la procédure, de la simplifier pour que la demande soit moins lourde », explique Solenn Ravalec, chargée de mission à l'Association nationale des directeurs de mission locale. Un autre groupe s'intéressera au maillage territorial du microcrédit, sachant que les 306 points d'entrée ne sont pas répartis équitablement. Parmi les autres commissions, l'une sera consacrée à la communication et à l'information pour rendre le dispositif plus visible. Une autre planchera sur la notion d'accompagnement, une dernière sur le modèle économique du microcrédit.
Ce rapprochement avec les banques intervient alors que l'Assemblée nationale a adopté, en première lecture, le projet de loi réformant le crédit à la consommation, qui consacre un volet au microcrédit. Les réseaux ont notamment obtenu, dans ce texte qui doit encore être examiné au Sénat en juillet, que les personnes inscrites au Fichier des incidents de remboursements des crédits (FICP) ne se voient plus refuser l'accès à un microcrédit.
(1) L'Union nationale des centres communaux d'action sociale (Unccas), la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (FNARS), la Croix-Rouge française, le Comité national de liaison des régies de quartier et l'Association nationale des directeurs de mission locale.