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La mobilisation contre le décret sur l'accueil collectif se poursuit

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Après les journées des 17 février, 11 mars, 8 avril et avant la manifestation nationale prévue le 29 mai, plusieurs milliers de professionnels de la petite enfance (2 300 selon la police et 6 000 selon les organisateurs) ont défilé le 6 mai à Paris à l'appel du collectif « Pas de bébés à la consigne ! » pour demander le retrait du décret modifiant celui relatif aux établissements d'accueil collectif du jeune enfant (1). Si les chiffres de mobilisation sont en repli par rapport aux dernières journées de grève – 9 % de grévistes à Paris contre 14 % en avril par exemple –, ils restent élevés pour un secteur qui se mobilisait peu jusque-là. Les manifestants continuent de s'opposer à un décret qui « fait régresser la qualification professionnelle des équipes et le taux d'encadrement des enfants » mais aussi à la création des jardins d'éveil et à l'entrée du secteur dans le champ des services. « Nous craignons que considérer la petite enfance comme une marchandise ait des répercussions, comme la baisse des subventions publiques aux établissements », s'inquiète Christophe Harnois, responsable du syndicat UNSA-Petite enfance et porte-parole du collectif.

Pour Nadine Morano, qui s'oppose à toute modification de texte, les arguments de « Pas de bébés à la consigne ! » relèvent de « la manipulation et de la désinformation ». La secrétaire d'Etat à la famille a même dressé un bilan positif de la politique gouvernementale en matière de petite enfance lors de sa visite, le 28 avril, d'une crèche à Orléans. Christophe Harnois fait état de son côté d'un « manque de franchise » de la part de Nadine Morano, notamment concernant l'augmentation de la proportion de personnels de niveau CAP et BEP dans les taux d'encadrement des crèches. « Il faut avoir l'honnêteté de dire pourquoi on a recours à ces personnels : il y a un gros problème de recrutement de professionnels plus qualifiés (éducateurs de jeunes enfants, puéricultrices et auxiliaires de puériculture). Nous demandons la formation de 10 000 nouveaux professionnels par an sur cinq ans alors que le gouvernement en prévoit environ 8 600 par an jusqu'à 2012. C'est insuffisant. » Le porte-parole se réjouit que les demandes du collectif soient relayées dans le « livre blanc » des « états généraux de la femme » – organisés par le magazine Elle le 7 mai dernier – remis à François Fillon. La première des 24 propositions formulées concerne le développement des modes de garde des jeunes enfants.

Le 29 mai, les organisations professionnelles, qui devraient pour l'occasion être rejointes par des familles, des citoyens et des élus, demanderont à être reçues par Nicolas Sarkozy pour l'alerter sur la situation du secteur de la petite enfance.

Notes

(1) Voir ASH n° 2647 du 19-02-10, p. 24 et n° 2655 du 16-04-10, p. 18.

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