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UN CHEMIN TERRIFIANT. Rarement décidée par la personne âgée dépendante amenée à y demeurer, l’entrée dans une unité de soins de longue durée (USLD) est souvent vécue par l’entourage « à la fois comme un soulagement et une épreuve », explique Marie Francœur, directrice d’un tel établissement en Rhône-Alpes. Au fil des quatorze mois que dure en moyenne un accueil en USLD, ces deux ressentis continuent à cohabiter chez les proches du résident, constituant pour eux un levier de honte et de mécontentement, de culpabilité et d’agressivité. Il faut dire que, sans même évoquer la résurgence de vieilles rivalités fraternelles et/ou d’anciens conflits de couple, vivre devant des tiers l’accompagnement d’un être cher sur « ce chemin étrange et terrifiant » d’une fin de vie marquée par la démence constitue une expérience des plus difficiles. En présence de situations embarrassantes, les professionnels font pourtant tout ce qu’ils peuvent pour aider patients et familles à ne pas perdre la face. Cependant, même si l’institution prend à sa charge une part de l’angoisse et de la violence qui agitent les proches, elle se montre d’autant plus en peine d’être à la hauteur de leurs attentes que ses effectifs sont nettement insuffisants. En outre, dans ce contexte où l’usure des soignants fait écho à la détresse des personnes accompagnées, « il faut beaucoup d’opiniâtreté » à la directrice de l’USLD pour obtenir le financement de séances d’analyse de la pratique.

Fin de vie en établissement gériatrique – Marie Francœur – Ed. Presses universitaires de Grenoble – 22 €

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