LA PLACE DE L’HÔTE. Le rendez-vous documentaire quotidien de France Culture propose une thématique sur l’« hospitalité ». Derrière ce terme, se cachent différentes interprétations. Dans L’hospitalité sacrée de Monique Hervo (diffusé le lundi 10 mai), il signifie un geste « charitable ». Monique Hervo était, en 1959, membre du Service civil international (SCI), et s’est installée dans le bidonville de la Folie, à Nanterre. Pendant trente ans, elle a suivi ses habitants, de la destruction du site aux cités de transit, puis aux HLM. Aujourd’hui, elle retrouve les enfants des bidonvilles et confronte sa vision de l’hospitalité avec un moine de l’abbaye de Tamié, pour qui l’hospitalité est une règle, et avec un prêtre lyonnais marqué par sa rencontre avec l’islam et les populations immigrées. L’hospitalité, c’est aussi être l’hôte des exilés, des déportés, des déracinés. La France des demandeurs d’asile (mercredi 12 mai) suit le parcours administratif des demandeurs – entre l’espoir et la peur – depuis les entretiens obligés avec les agents de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) jusqu’à l’audience de recours, plus rare, devant la Cour nationale du droit d’asile.
Enfin, l’hospitalité, c’est partager son « chez-soi », comme le font les familles d’accueil du documentaire L’autre famille (jeudi 13 mai). Lila, jeune trisomique, a été placée chez Marie-Madeleine Philippe alors qu’elle n’avait que 5 ans. Aujourd’hui, l’accueillante ayant atteint l’âge de la retraite, il faut envisager le départ de Lila, âgée de 23 ans. Mais leur relation, devenue quasi filiale, rend la séparation douloureuse.