Les ministres de la Santé de l'Union européenne ont décidé, le 23 avril, lors d'une réunion informelle à Madrid, de renforcer leur politique sanitaire en faveur des populations les plus vulnérables « afin d'assurer l'égalité en matière sanitaire et sociale ».
Parmi les mesures proposées : améliorer l'identification des groupes les plus vulnérables, comme les immigrés, les minorités ethniques, les personnes handicapées ou en situation d'exclusion sociale. Ils ont aussi émis le souhait de « garantir les soins de santé primaires aux enfants et aux femmes enceintes, quel que soit leur statut légal », y compris, donc, aux sans-papiers. Ces soins incluent des programmes d'immunisation, de prévention et de détection de maladies précoces.
Les ministres ont également proposé d'élargir les systèmes de contrôle et de surveillance en matière de santé publique, non seulement en tant qu'indicateurs prévisionnels, mais aussi pour mieux gérer les informations à court et à long terme de manière à ce que les décisions politiques puissent en tenir compte.
Par ailleurs, le commissaire européen en charge de la santé et de la protection des consommateurs, John Dalli, a présenté une proposition visant à débloquer les négociations sur la directive relative à l'assistance médicale transfrontalière, qui avaient échoué le 1er décembre dernier (1), la difficulté résidant essentiellement dans le fait de déterminer qui paiera les coûts des soins de santé prodigués dans un autre pays.