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Alzheimer : le Syncass-CFDT pointe les questions en suspens sur les UHR

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Avec 800 000 personnes atteintes par la maladie d'Alzheimer et un manque de places d'hébergement criant en France, la mise en place de 25 000 places dans les pôles d'activités et de soins adaptés (PASA) pour les personnes au stade précoce de la maladie et de 5 000 places dans les unités d'hébergement renforcées (UHR) pour les malades à un stade avancé, promise dans le plan « Alzheimer » 2008-2012 (1), est très attendue par les familles comme par les professionnels. Pour autant, de nombreux points restent en suspens pour le Syncass-CFDT après la journée nationale d'information organisée le 15 avril par la direction générale de la cohésion sociale (DGCS) (voir ce numéro, page 10). Il rappelle que lors de la réunion du groupe de concertation sur la prise en charge des aînés du 12 février, Nora Berra avait présenté un bilan en demi-teinte des appels à projets lancés pour ces deux types de structures. A la suite de ce « constat d'échec », la secrétaire d'Etat chargée des aînés a fait « preuve d'ouverture », en émettant l'hypothèse qu'à terme, les activités liées aux PASA et aux accueils de jour de personnes vivant à domicile puissent être réalisées conjointement. En effet, les PASA sont actuellement définis comme des pôles dédiés au sein d'un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), leur objectif étant d'améliorer la vie des résidents présentant des troubles du comportement et en conséquence celle des autres résidents. La perspective d'accueillir dans une unité de jour des personnes âgées atteintes de troubles du comportement modérés, provenant à la fois de l'établissement et du domicile, ne pourra être concrétisée « qu'à condition d'une concertation autour de l'accueil de jour, réglant notamment la question du transport », affirme le Syncass.

Les réticences sont tout aussi importantes concernant les UHR. Selon le syndicat, celles-ci ne constituent pas une nouveauté puisque ce mode de prise en charge correspond à celui des « cantous » (petites unités autonomes au sein des établissements) « avec pour seule innovation le caractère séquentiel - la durée d'hébergement est modulable en fonction des besoins de la personne - qu'il offre au parcours du résident dans l'établissement ». Par ailleurs, l'objectif de créer 5 000 places labellisées d'ici à 2012 semble « trop ambitieux » du fait que la campagne budgétaire 2010 n'est toujours pas lancée pour les établissements médico-sociaux.

Enfin, les établissements hésitent à s'engager dans la création ou la transformation de lits en raison de « l'opacité et [de] la complexité du système de financement » : en EHPAD, où cette démarche est pilotée par la DGCS, le financement de la structure sera assuré sur la base de l'évaluation Pathos de la population prise en charge, alors que pour les unités de soins de longue durée, un forfait de 40 000 € par unité sera attribué par la direction générale de l'offre de soins (DGOS). « Cette différence ne se justifie pas », estime le Syncass, pour qui c'est là « une nouvelle preuve des difficultés que rencontrent les pouvoirs publics à décloisonner les secteurs sanitaire et médico-social ». Il demande une clarification de la logique de tarification avant tout engagement des établissements dans les dispositifs. Nora Berra affirmait encore le 1er avril dernier un objectif de 8 500 places de PASA et de plus de 1 200 en UHR pour 2010.

Notes

(1) Voir ASH n° 2644 du 29-01-10, p. 15.

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