Lors du troisième forum « Espoir banlieues » organisé le 9 avril à Nice, trois associations d'élus urbains - l'Association des maires de grandes villes de France, l'Association des communautés urbaines de France et l'Association des maires ville et banlieue de France - ont proposé « un manifeste pour une réforme efficace et fédératrice de la politique de la ville ». Pour les édiles, le moment est venu d'une « réforme ambitieuse » alors notamment que la première génération des contrats urbains de cohésion sociale arrive à échéance et que les collectivités sont confrontées à la révision générale des politiques publiques, la réforme territoriale et celle des finances locales. Les trois associations insistent sur les grands principes devant dicter la réforme : le partenariat de tous les acteurs (Etat, collectivités territoriales, établissements publics de coopération intercommunale, associations), la mobilisation par l'Etat de ses politiques de droit commun, la stabilité des règles contractuelles, des procédures et des moyens, la garantie de ressources aux collectivités les plus pauvres, la poursuite de la rénovation urbaine et de son financement, l'inscription des contrats de ville dans des projets territoriaux de développement durable. Les élus espèrent ainsi relancer la concertation autour de la réforme de la géographie prioritaire qui, selon eux, « piétine ». Ils devraient élaborer d'ici à la fin du mois huit orientations stratégiques qu'ils comptent présenter au Premier ministre.
Sur le terrain
Les élus urbains réclament « une réforme ambitieuse » de la politique de la ville
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