Quelques jours après l'annonce par la FEHAP (Fédération des établissements hospitaliers et d'aide à la personne privés non lucratifs) de son souhait de construire « une convention collective unique dans le champ de la protection sociale » (1), le Syneas (Syndicat des employeurs associatifs action sociale et santé), né de la fusion du SOP et du Snasea, s'il approuve le principe du projet, s'étonne du périmètre de l'application retenu. « Comme la FEHAP le fait aujourd'hui, nous avions nous-mêmes, au moment du lancement de la rénovation de la convention collective de 1966, envisagé la création, à terme, d'une convention collective unique, explique Jean-Luc Durnez, directeur général du Syneas. Cependant le champ naturel de cette éventuelle convention collective unique nous semble être celui que couvre l'Unifed [Union des fédérations et syndicats nationaux d'employeurs du secteur sanitaire, social, médico-social privé sans but lucratif], où coexistent déjà cinq conventions (2) ». Pour débattre de la question, il a, lors du comité directeur de l'Unifed du 8 avril, proposé à ses homologues de la Fegapei, de la Fédération nationale des centres de lutte contre le cancer, de la Croix-Rouge française et de la FEHAP, la constitution d'un groupe de travail sur l'élaboration d'une convention collective unique circonscrite à la branche sanitaire, sociale et médico-sociale à but non lucratif.
Jean-Luc Durnez s'étonne, par ailleurs, de la volonté de la FEHAP d'initier une « confédération des organismes privés à but non lucratif dans le champ de la protection sociale » alors qu'il existe déjà plusieurs organismes comme l'AEES (Association des employeurs de l'économie sociale), l'Unifed ou le CEGES (Conseil des entreprises, employeurs et groupements de l'économie sociale). « La profusion d'instances risque de nuire à la lisibilité de notre secteur. C'est d'ailleurs pour cette raison que nous avons choisi de fusionner le SOP et le Snasea », explique Jean-Luc Durnez.
(2) La convention collective du 15 mars 1966, celle du 31 octobre 1951, celle de la Croix-Rouge, celle des centres de lutte contre le cancer ainsi que les accords spécifiques aux centres d'hébergement et de réinsertion sociale.