Le deuxième sommet européen sur les Roms, qui s'est déroulé à Cordoue (Espagne) les 8 et 9 avril, n'a réuni que quelques responsables gouvernementaux - la plupart des ministres européens ayant décliné l'invitation -, des fonctionnaires et des représentants d'associations. A son issue, le trio des présidences de l'Union européenne (Espagne, Belgique, Hongrie) s'est simplement engagé, dans une déclaration politique - dite « déclaration de Cordoue » - à faire en sorte que les fonds structurels européens bénéficient de manière effective à cette population, notamment en simplifiant leurs critères d'octroi (sur les réactions associatives, voir ce numéro, page 20). Objectif : améliorer le vie quotidienne de cette minorité de 10 à 12 millions de personnes de plus en plus victime de graves discriminations en matière de logement, d'emploi et d'éducation. Un constat partagé par l'ensemble des intervenants du sommet, tous d'accord pour dresser un bilan décevant de l'action de l'Europe en faveur de l'inclusion des Roms depuis le premier sommet en septembre 2008 (1).
En s'engageant à utiliser les fonds communautaires pour favoriser l'intégration économique et sociale des Roms, les Etats membres ont ainsi répondu à l'appel lancé la veille du sommet par la Commission européenne dans un programme en trois axes « visant à aplanir les principaux obstacles à l'inclusion des Roms ». Au-delà de la contribution des fonds structurels, donc, ce programme prévoit également « la prise en considération de la problématique des Roms dans l'ensemble des domaines d'action pertinents aux niveaux national et européen, de l'emploi au développement urbain et de la santé publique à l'élargissement de l'Union », ainsi que la « la valorisation du potentiel des communautés roms dans le contexte de la stratégie Europe 2020 » (2).
(2) Sur la stratégie Europe 2020, voir ASH n° 2650 du 12-03-10, p. 17 et n° 2653 du 2-04-10, p. 19.