DEMANDES D'ASILE. La centralisation entre les mains d'un seul préfet, à l'échelle régionale, de l'examen de toutes les requêtes d'admission au séjour des demandeurs d'asile devient peu à peu la norme. Expérimentée depuis un peu plus de un an dans les régions Pays-de-la-Loire, Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d'Azur, Bourgogne, Centre, Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées, elle y est en effet aujourd'hui pérennisée. Rappelons que cette gestion régionalisée de la demande d'asile a déjà été testée puis pérennisée dans les régions Bretagne, Haute-Normandie, Aquitaine, Basse-Normandie, Champagne-Ardenne, Auvergne, Franche-Comté, Limousin, Lorraine, Picardie et Poitou-Charentes.
IMMIGRATION. Alors que des députés entendent mener un audit sur la politique de l'immigration (voir ASH n° 2654 du 9-04-10, page 6), Eric Besson va demander à un « cabinet indépendant » de préparer un rapport sur le coût de l'immigration irrégulière. C'est ce qu'il a annoncé le 8 février sur l'antenne de RTL, précisant que ce document devra être rendu « avant la fin de l'année ». « On verra que beaucoup de bêtises sont racontées et que l'immigration irrégulière coûte cher mais pas dans le sens qui est dit », a-t-il prédit. Selon le ministère, cette « étude globale » portera sur « le coût du maintien sur le territoire des étrangers en situation irrégulière, c'est-à-dire le coût pour les collectivités publiques de leur hébergement, de leurs soins médicaux, de leur scolarité, le manque à gagner pour les services sociaux et fiscaux (puisque le travail des étrangers en situation irrégulière est non déclaré), ainsi que le coût de leur placement en rétention lorsqu'ils sont interpellés, et de l'assistance juridique et sociale qui leur est alors fournie ».