L'installation photographique et sonore « Femmes, après coup » expose les témoignages de sept victimes de violences, issues de différents pays du monde. Des mannequins de vitrine, façon femmes-sandwichs, portent les images du photographe Lâm Duc Chiên, qui se penche depuis dix ans sur ces histoires dramatiques - « parce que j'en ai été témoin et que cela ne devrait jamais se reproduire ». Un espace vidéo permet d'écouter les récits de ces femmes, rencontrées durant ces trois dernières années dans les missions que Médecins du monde a mises en place en France, en Haïti, en Moldavie, au Guatemala, au Nicaragua, au Pakistan et en République démocratique du Congo. « Cette exposition rend compte de la diversité des violences et des mécanismes qui les sous-tendent, mais aussi des actions médicales, sociales, psychologiques, juridiques, économiques qui permettent d'apporter localement des solutions », résume Olivier Bernard, président de Médecins du monde. Traite des femmes, viols, violences intrafamiliales, crimes d'honneur, exploitation par le travail, ici et là-bas, toutes ont vécu l'une de ces situations dramatiques. Même Narguis, jeune Pakistanaise dont le mari était si gentil, mais qui est tombée sous l'esclavage de sa belle-famille avant de gagner un refuge d'Etat. Même Lisbeth, agent policier chargée de recueillir les plaintes des femmes victimes de violences conjugales au Nicaragua... « Parce qu'il s'agit aussi de donner la parole à des femmes non plus victimes mais vivantes et agissantes», conclut Olivier Bernard. L'exposition est destinée à voyager, en France et à l'étranger, tout au long de l'année.
« Femmes, après coup » - Jusqu'au 24 avril - Hôtel de Ville de Paris - Du lundi au samedi, de 10 h à 19 h -