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Les inégalités se creusent « par le très haut », constate l'INSEE

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Si, entre 2004 et 2007, le rapport entre le niveau de vie plancher des 10 % les plus aisés et le niveau de vie plafond des 10 % les plus modestes est stable (3,4), les inégalités se sont creusées entre les ménages très aisés et le reste de la population. L'INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques) constate ainsi une augmentation des inégalités « par le très haut » dans sa dernière édition sur les revenus et le patrimoine des ménages (1).

Depuis 2004, les revenus moyens des très hauts revenus (à partir de 84 500 € par unité de consommation, soit 1 % de la distribution des revenus) ont progressé plus rapidement que ceux de l'ensemble de la population. Alors qu'en trois ans les revenus d'activité ont crû dans leur ensemble de 11 %, ils ont augmenté de 39 % chez les plus aisés (0,01 % des plus hauts revenus). Au total, alors qu'elles ne représentent que 1 % de la population, les personnes à très hauts revenus perçoivent 5,5 % des revenus d'activité, 32 % des revenus du patrimoine et 48 % des revenus exceptionnels déclarés (plus-values, levées d'options).

En 2007, le niveau de vie médian (qui partage la population en deux parties égales) est de 18 170 € par an, soit 1 510 € par mois, en hausse de 2,1 % en euros constants par rapport à 2006, et le niveau de vie annuel moyen s'établit à 21 080 € . 13,4 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté (avec un seuil à 60 % du revenu médian, soit 908 € par mois), c'est-à-dire 8 millions de personnes. Depuis 2004, la progression est de + 1,7 point. La moitié des personnes pauvres en 2007 a en outre un niveau de vie inférieur à 743 € par mois, soit un écart (représentant l'intensité de la pauvreté) de 18,2 % par rapport au seuil de pauvreté.

Une nouvelle fois, les chiffres montrent que les familles monoparentales sont particulièrement exposées à la pauvreté (30 %, soit une proportion 2,3 fois plus importante que pour l'ensemble de la population), ainsi que les immigrés (36 %) et les chômeurs (36,4 %). Le niveau de vie moyen connaît en outre des évolutions liées à l'âge : de 18 120 € annuels pour les 18-24 ans, qui ont le niveau de vie le plus faible, il augmente jusqu'à la tranche des 50-64 ans, qui disposent du niveau de vie le plus élevé (24 900 € annuels), avant de décroître chez les personnes âgées de 65 ans ou plus. Effet de la composition du revenu disponible, des événements familiaux ou de l'environnement économique local, entre 2003 et 2006, 22 % des personnes ont connu au moins une année de pauvreté, souvent de façon transitoire.

Plus de 12 % des ménages sont par ailleurs pauvres « en conditions de vie », c'est-à-dire qu'ils doivent faire face, principalement, à des contraintes budgétaires, à des restrictions de consommation ou à des mauvaises conditions de logement. Et si cette forme de pauvreté tend à diminuer depuis 2004, cette baisse ralentit, la part des ménages faisant face à des difficultés de logement repartant même à la hausse depuis 2006. Bien que cette pauvreté soit fortement liée au revenu, elle peut toucher des ménages disposant d'un revenu monétaire relativement important. Ainsi, seuls 4,3 % des ménages cumulent ces deux formes de pauvreté.

Notes

(1) Les revenus et le patrimoine des ménages - Edition 2010 - Collection INSEE références - INSEE - 16,50 .

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