La Commission européenne a adopté, le 31 mars, son programme de travail pour 2010. Les nouveaux commissaires ont ainsi approuvé une liste de 34 « initiatives stratégiques » à mettre en oeuvre avant la fin de l'année. Ils ont également donné leur accord pour 280 propositions majeures pour 2010 et au-delà. Le programme, qui sera discuté au Conseil européen de l'automne, s'articule autour de quatre axes principaux :
l'adoption de mesures pour lutter contre la crise et soutenir l'économie sociale de marché européenne ;
l'élaboration d'un projet plaçant les citoyens au coeur de l'action menée par l'Europe ;
la mise en place d'un programme de politique extérieure ambitieux et cohérent revêtant une dimension mondiale ;
la modernisation des instruments et des modes de fonctionnement de l'Union européenne.
L'aspect social n'est pas très développé. Les commissaires européens souhaitent en réalité poursuivre en la matière des actions déjà entreprises, sans vraiment innover. Ainsi, par exemple, l'initiative n° 14 sur « la stratégie pour les nouvelles compétences et les nouveaux emplois » prévoit de se pencher sur les priorités permettant de « moderniser les marchés du travail, afin de favoriser la mobilité professionnelle et le développement de compétences tout au long de la vie, de manière à améliorer la participation au marché du travail et à établir une meilleure adéquation entre l'offre et la demande ». Dans la même lignée, l'initiative stratégique n° 15 sur « la plateforme européenne contre la pauvreté » projette de définir les mesures à prendre pour veiller à ce que les avantages de la croissance et de l'emploi soient largement partagés, « de sorte que les personnes en situation de pauvreté se voient donner les moyens de participer activement à la société ». Cette initiative s'appuiera notamment sur les conclusions tirées de l'année européenne 2010 de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale (1).
Autre exemple : l'initiative n° 12 sur la jeunesse envisage de consolider l'attractivité de l'enseignement supérieur européen et d'offrir aux jeunes des programmes de mobilité plus nombreux. En outre, prévoit le programme de la Commission, une communication relative au chômage des jeunes exposera les mesures stratégiques nécessaires pour accroître leurs possibilités d'emploi, encourager l'apprentissage et la formation et faciliter le passage des études à la vie active.
(1) Sur les objectifs de cette année européenne, voir ASH n° 2644 du 29-01-10, p. 18.