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L'APF veut rencontrer Laurent Wauquiez sur les enjeux de l'alternance

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Les personnes handicapées, oubliées des politiques publiques sur l'alternance ? Le secrétaire d'Etat à l'emploi, Laurent Wauquiez, a, début janvier, lancé trois groupes de travail dont les conclusions, initialement prévues pour la mi-février, devraient alimenter un plan d'action. Objectif : permettre à un jeune sur cinq de s'engager dans l'alternance à l'horizon 2015. Dans un courrier qu'elle lui a adressé le 19 mars, l'Association des paralysés de France (APF) demande de pouvoir contribuer aux travaux.

Malgré des progrès enregistrés grâce aux actions de l'Agefiph, 1 % des contrats de professionnalisation et 1 % des contrats d'apprentissage bénéficient aux personnes handicapées. L'alternance représente pourtant un moyen de résorber le déficit de formation, de qualification, donc d'accès à un emploi durable, d'une partie de ce public. « Nous n'avons pas été associés et je n'ai pas vu dans les ateliers de représentants des personnes en situation de handicap », regrette Véronique Bustreel, conseillère nationale « emploi formation » de l'APF. La question, ajoute-t-elle, « a été seulement abordée dans le groupe de travail sur l'aide aux entreprises, sous l'angle de la diminution du coût du travail ».

Or les besoins liés au handicap auraient eu leur place dans les autres ateliers. Notamment celui intitulé « améliorer la vie quotidienne des jeunes en alternance », où aurait pu être abordé l'épineux sujet de « la chaîne de l'accessibilité à la formation et à l'emploi », c'est-à-dire du logement, de la mobilité, de l'adaptation des locaux et des postes de travail. L'aménagement de l'organisation pédagogique et de la fonction tutorale aurait pu être étudié au sein de l'atelier intitulé « développer l'alternance partout et pour tous ». Les expériences existantes - CFA spécialisés ou « hors les murs », individualisation de la formation ou accompagnement tutoral spécifique - mériteraient d'être valorisées et érigées en « pratiques de référence », argumente encore l'APF. L'apprentissage des adultes aurait pu aussi faire partie de la réflexion.

Alors que le gouvernement partage les enjeux de la qualification des personnes handicapées, « il s'agit de défendre des spécificités pour les intégrer à un outil de droit commun », plaide Véronique Bustreel. Dans son courrier, l'Association des paralysés de France demande donc à rencontrer le secrétaire d'Etat sur le sujet.

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